Le terme bushi ("homme d'armes") était appliqué depuis 721 à tous les guerriers. Ceux-ci devaient appartenir à un buke, nom général donné aux samouraïs et aux autres soldats constituant des maisons militaires.
Primitivement le buke représentait l'entourage du shôgun. Les samouraïs étaient sous les ordres du shôgun ou d'un daimyô. Ces derniers étaient des seigneurs puissants qui détenaient de grands territoires et de nombreux vassaux. Daimyô signifie "grand nom". Alors que ce titre n'était appliqué qu'aux militaires, à l'époque d'Edo, il fut donné aux seigneurs de domaines aux revenus d'au moins 10 000 koku de riz (unité de mesure représentant environ 108 litres, nécessaires pour la nouriture d'une personne pendant une année). ils ne cessèrent de s'attaquer les uns les autres pour agrandir leur domination.
Dès l'époque de Kamakura, les samouraïs eurent un statut héréditaire et suivirent un code d'honneur sous l'organisation du bakufu, le Kyûba no michi (voie de l'arc et du cheval) qui devint le bushidô (voie du guerrier) au XVII°. Les plus importants pouvaient recevoir des terres pour leurs services. Les samouraïs paysans (ji-samurai) s'occupaient de leur domaine, mais devaient également être prêts pour la guerre au côté de leur suzerain. Certains d'entre eux pendant les périodes de rébellion des XIV°, XV° et XVI° siècles acquièrent leur liberté et deviennent daimyô en conquérant d'autres provinces.
À l'époque d'Edo, les samouraïs recevaient une pension de leur chef à qui ils avaient juré fidélité ; allant jusqu'à pratiquer pour lui le suicide rituel (sepukku) pour expier une faute ou bien conserver l'honneur de son nom. Confrontés à la mort quotidiennement l'emblème des "chevaliers" du pays du Soleil Levant est la fleur de cerisier symbolisant la fragilité de leur existence.
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